Article publié le 04.11.2021

Suivi des chauves-souris

Un précédent article dans cette même section (projets en cours) détaillait les objectifs et enjeux du suivi des chauves-souris dans le massif de Saint-Michel Freyr ainsi que la méthodologie utilisée.

Pour résumer, l’étude visait à améliorer la connaissance de la répartition locale des espèces de chauves-souris au sein du massif et l’évaluation (qualitative et quantitative) de l’utilisation des différentes parties de la forêt par les différentes espèces.

L’objectif était ensuite d’utiliser cette évaluation de la situation initiale pour établir un protocole de monitoring récurrent (permettant de suivre l’évolution des populations en lien avec les pratiques forestières) et/ou de dégager des pistes de recherches ultérieures.

L’inventaire des chauves-souris présentait des perspectives très variées : pose et suivi de nichoirs, repérage d’arbres creux, suivi, captures, télémétrie (pour rechercher les gîtes et/ou les terrains de chasse), recherche de sites souterrains pour l’hibernation, recherches au détecteur actif et passif etc.

Au cours de ce suivi, qui s’est déroulé durant l’été 2020, 18 espèces (sur les 23 que compte la liste des Chiroptères présents en Belgique) ont été recensées dans le massif dont la richesse spécifique s’est, de ce fait, avérée être exceptionnellement élevée.

Augmentation de la capacité d'accueil du massif

L’équipe en charge du projet Nassonia aidée des membres de la coopérative Ecofirst a donc décidé de réaménager une ancienne cabane forestière comme lieu d’accueil pour les chauves-souris.

Pour ce faire, plusieurs travaux ont été réalisés :

  • Évacuation complète des éléments demeurants dans la cabane ;
  • Occultation des fenêtres ;
  • Fabrication et installation de micro-gites ;
  • Aménagements des combles avec la création d’une « hot-box » ;
  • Sécurisation de l’entrée.

Les chauves-souris peuvent désormais y nicher ou s’y refugier paisiblement.

La réhabilitation d’une seconde cabane est à prévoir dans les prochaines semaines afin d’augmenter davantage la capacité d’accueil de ce curieux mammifère au sein du massif.

Un suivi de l’utilisation de ces gîtes sera effectué au cours des prochaines années.

Ces aménagements constituent, par ailleurs, une expérience assez novatrice qui permettrait, en cas de succès, d’exporter le principe dans d’autres massifs.